Tes lèvres goûtent le melon de miel.
20 : 17.
Les dernières lueurs du soleil enflamment sa chevelure cuivrée.
J'en suis presque aveuglé.
Elle approche son visage du mien.
Ma gorge se noue. Mon cœur palpite. Mes mains sont moites.
J'ai peur de me perdre dans sa bouche, d'y glisser tout au fond comme dans un gouffre.
En même temps, j'ai l'habitude de prendre des risques avec elle.
Elle plaque sa bouche sur la mienne.
Sa langue touche ma langue et nous créons une danse douce et sensuelle.
Tes lèvres goûtent le melon de miel, lui chuchoté-je à l'oreille.
Elle sourit.
Cette fille-là me rend tellement dingue qu'elle pourrait m'embrasser jour et nuit avec son baume à lèvres à saveur de melon de miel. Elle m'embrouille tellement la cervelle que je pourrais même l'embrasser avec coca cola ou crème soda. Ça doit être ça l'amour : devenir fou au point de manger de la cire d'abeille à saveur de fruit ou de liqueur.
Une légère brise effleure nos peaux. Ses mamelons se dévoilent sous son chandail blanc. On dirait deux petits volcans.
J'y faufile mes mains avant de lui retirer son bout de tissu pour admirer ses seins. Quelques fines rayures blanches soulignent sa peau dorée. Je pourrais presque l'imaginer avec son haut de bikini à se prélasser au bord de la piscine.
Du bout de ses longs doigts, elle caresse doucement chaque parcelle de mon corps en partant de mon cou jusqu'à l'arrondi de mes fesses. Chaque mouvement engendre une onde de chatouillements dans mon bas ventre.
Elle lèche ses lèvres, les dépose à nouveau sur les miennes.
Ses longs cheveux ondulés m'enveloppent dans un tourbillon sucré.
Ma tête est légère.
Je veux aller encore plus haut. Aller au-delà du ciel, de l'espace, des galaxies.
Je veux atteindre l'extase.
Avec elle.
Elle recule de quelques pas, détache le bouton de sa jupe et la laisse glisser sur ses jambes divines.
Je suis sans mot devant ce délicieux spectacle.
Elle enlève sa petite culotte en dentelle, s'approche de moi et me chuchote à l'oreille : je veux me perdre avec toi sous ce vieux chêne, le temps d'une nuit.
Elle retire mon jeans. Mon caleçon. Toute ma pudeur de jeune garçon.
Je la soulève du sol, la plaque contre l'arbre.
Ses jambes se nouent autour de ma taille.
J'enrobe ses fesses à deux mains et m'enfonce en elle.
Le bruissement des feuilles se mélange à nos respirations.
Je touche à la terre et au ciel en même temps.
Des milliers de perles d'eau abondent sur nos peaux.
Je la prends par la nuque et épouse mes lèvres sur les siennes.
Nos murmures s'intensifient.
Je la bouscule plus fort contre moi.
À mesure que nous valsons, sa respiration saccadée se mélange à la mienne.
Elle empoigne fermement l'arrière de mes bras. Sa tête bascule vers l'arrière.
Une chaleur fulgurante monte en moi.
Nos visages se crispent. Des frissons traversent nos corps.
Je la fixe, perplexe. Amoureux.
Ses yeux brillants d'étoiles s'ancrent dans les miens.
Je t'aime Sam, murmure-t-elle.
Le soleil disparaît derrière les modestes collines.
La nuit s'annonce belle, calme, douce.
– Gabrielle