À toi, le gars qui n'existe pas, sauf dans ma tête.
Toi, le gars qui n’existe pas. J’dois t’dire que je n’ai jamais été une championne pour parler de mes émotions ou de mes états d’âme. Mettons que j’aime mieux tout refouler en dedans et en laisser sortir une petite dose de temps en temps. La petite dose je ne la laisse jamais sortir par consentement, c’est seulement que le pot est plein et que le surplus doit s’échapper.
Aujourd’hui, j’ai décidé de t’écrire ce p’tit mot parce que j’crois qu’il est temps que tu saches que malgré notre distance dans la réalité, tu restes tout de même près d’moi en étant présent dans ma tête.
La rêveuse que j’suis a toujours espéré vivre une histoire d’amour à l’eau de rose comme celles que l’on voit dans les fameuses comédies romantiques. Un peu comme dans Pretty Woman! J’sais bien que Julia Roberts incarne une prostituée, mais quand même, j’trouve que ça reste une belle histoire d’amour. J’considère que ça reste un peu cliché comme film étant donné que la fille vit dans la misère et qu’elle rencontre un beau gars, riche et gentil, et qu’ils finissent par tomber amoureux. Mais… il faut voir au-delà du côté superficiel de la chose, puisque les deux s’aiment sans jugement; les deux évoluent grâce à cet amour. Bref, j’ veux vivre une histoire d’amour dans ce genre, sans avoir à jouer le rôle d’une prostituée, mettons!
J’t’ai souvent imaginé dans ma tête. J’me suis créé des millions de scénarios ou plutôt des fantasmes sur la manière qu’on allait se rencontrer. T’sais, toi sur ton cheval blanc, moi dans mon château de princesse et ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps? T’inquiète, j’pas si naïve que ça, mais j’dois t’admettre que j’romançais notre rencontre en prétendant que c’était le hasard qui nous avait mis sur la même route. Genre que j’me trouvais à un endroit vraiment nowhere, par exemple à faire du pouce sur la 20 et toi tu m’embarquais pour faire un trip de char. Pathétique? Attends d’voir la prochaine histoire! J’te rencontrais en Europe, par exemple à Paris. Vu que j’aime bien l’accent français, bin j’avais décidé que t’étais un Français. Pas ceux qui sont chiants, mais ceux qui sont cultivés, sympathiques, beaux et stylés. J’idéalisais en m’disant qu’on avait les mêmes ambitions et qu’on rêvait d’partir faire le tour du monde ensemble. Pendant notre fameux tour, on s’arrêtait à Las Vegas pour s’marier, sur un coup de tête, parce qu’on s’aimait comme des fous. J’dois t’avouer que même si c’est hyper irréaliste comme histoire et hyper quétaine, ça reste tout de même ma préférée.
Il faut que tu saches que jusqu’à maintenant, j’ai passé une bonne partie de ma vie à t’chercher. Une vraie quête à l’amour! T’sais, le vrai, celui qui te donne envie d’extérioriser le meilleur en toi. On m’dit parfois que j’suis une dépendante affective, une amoureuse de l’amour. J’peux pas dire qu’ils ont tort, mais j’peux pas dire non plus qu’ils ont raison vu que j’considère qu’on a tous besoin d’affection pi de se sentir important pour une personne. Être la seule et unique personne dans la vie de l’autre. Bref, être exclusive!
Tu vois, j’tombe pas en amour avec le premier venu, c’est juste que je laisse des chances à ceux qui parfois, ne devraient pas en avoir. J’appelle ça le au cas où! Au cas où que ça serait le bon, j’veux pas perdre la chance d’essayer de tenter d’quoi, parce que comme on dit, qui ne tente rien, n’a rien. J’pourrais t’dire aussi que je n’écoute pas tout le temps ma p’tite voix intérieure qui m’dit que je ne devrais pas entamer une relation, mais bon, ma tête essaie de me persuader que ce n’est que mon égo qui veut me protéger.
Mais en te cherchant, toi, l’homme inexistant, j’ai parfois tombé sur des relations qui m’ont fait voir l’amour comme un film d’horreur, ceux, interdit au moins de 16 ans. J’parle pas des p’tits films où tu fais une coupe de sauts et que le sang ressemble à du ketchup, non, j’parle de ceux où tu te tapes une mini crise cardiaque toutes les 15 secondes et que le sang ressemble à du vrai sang, mettons!
Alors, t’imagines?
J’pourrais t’dire que l’amour c’est un peu comme quand tu mélanges des liquides qui ne vont pas ensemble tels que l’eau et l’huile. Y’a toujours une couche au-dessus, puisque les deux sont incompatibles. Eh bien, c’est la même chose pour certaines personnes ou plutôt, pour certains sentiments. Un exemple? L’amour et la haine. C’est deux-là y viennent en paquet de deux comme chez Costco. L’un ne va pas sans l’autre, c’est comme ça. T’aimes la personne, mais tu la détestes en même temps parce qu’elle a le pouvoir de t’faire vivre un tas de feeling que tu ne comprends pas toujours au premier abord. Ce supposé amour te fait vivre des hop and down t’sais un peu comme des montagnes russes? Bien voilà, tu t’ramasses à vivre des émotions qui n’ont pas de sens et là tu t’demandes si tu deviens un peu crack pot. Mais non, c’est juste que l’être humain est mal fait ou j’devrais t’dire, le sentiment d’amour est mal fait.
J’dois t’avouer que les relations amoureuses me rendent insécure comme dans vraiment mais vraiment insécure (j’vois déjà ton sourcil droit lever en lisant ce passage). Pour faire une courte histoire, on ne se cachera pas qu’en aimant tu donnes la possibilité à une personne de t’aimer, mais également à te morceler le cœur. Pis bin quand la personne aimée ravage ta vie, tu te ramasses seul et tu dois te reconstruire.
Le problème? Aucun manuel d’apprentissage n’existe pour t’enseigner comment recoller les pièces, pis là, tu dois vivre l’ultime défi : le deuil. Le temps arrange les choses comme ils disent si bien les autres. Oui, c’est vrai, mais ce qu’ils oublient de mentionner c’est que bien souvent le temps est long, mais vraiment long. Disons que t’as le temps d’passer par une panoplie d’émotions avant que ton cœur soit à nouveau lui-même.
Mais, malgré tout ça, j’veux que tu saches, toi, le gars qui n’existe pas, sauf dans ma tête, c’est que malgré le fait que j’ai parfois été déçue en te cherchant, j’ai toujours l’ultime conviction que tu pourrais exister, dans cette vie-ci ou dans la prochaine. Peut-être que je recherche un idéal inexistant (merci aux films Disney), mais j’continue tout de même à garder foi en toi et en l’amour que j’pourrais t’ donner.
– Gabrielle