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À toi, le gars que j'aime.

Avant toi, je n'aurais jamais pensé écrire ces mots.

Le gars que j'aime

Parfois, je me demande si je ne rêve pas.

Ce n'est pas que je ne croyais pas en l'amour, au contraire, c'est simplement que je ne m'attendais pas à le ressentir aussi intensément.

Toi, le gars qui n'existe pas, sauf dans ma tête.

Tu m'as pris un peu par surprise.

En réalité, tu as fait tomber tous mes doutes quant à ton existence.

Tu m'as prouvé que l'amour, le vrai, est bien réel. Qu'il existe au-delà des grands amours impossibles.

J'espère que tu ne m'en voudras pas d'écrire ces mots pour toi, et ce, à la vue de tous. C'est juste que j'avais envie de crier sur tous les toits ce que j'éprouve pour toi.

J'ai pensé t'écrire une lettre d'amour à la manière des grands hommes tels que Beethoven à son « Immortelle bien-aimée » ou Honoré de Balzac à Madame Hanska ou encore, Victor Hugo à Juliette Drouet.

J'ai écouté des chansons d'amour. Une tonne à vrai dire.

J'ai visionné Les pages de notre amour, Titanic, Une promenade inoubliable, bref, les grands classiques de la fille romantique.

J'ai lu plusieurs livres aussi. Je dois t' avouer que Tu verras, les âmes se retrouvent toujours quelque part, m'a énormément émue. Je sais maintenant la raison du pourquoi je me sens comme ça avec toi.

Finalement, à la suite de mon séjour dans le monde idyllique de l'amour, j'ai décidé de t'écrire à ma manière.

À la manière des grandes femmes telle que moi à toi.

Tu sais, ça me fait toujours sourire quand quelqu'un me demande comment on s'est rencontré. Il faut dire qu'il n'y avait rien de banal à cette première fois. T'inquiètes, je n'ai pas l'intention de raconter cette folle rencontre dans cette lettre.

Uniquement l'essentiel.

Tu te souviens, la première fois qu'on s'est rencontré, c'était loin d'être le coup de foudre, du moins, pour moi, puisque toi, tu avais eu le béguin.

Après cette drôle de rencontre, on s'était croisés à nouveau sur la terrasse illuminée d'un petit pub. J'étais avec mes amis et toi, avec les tiens. Tu étais timide. Ou plutôt, tu semblais l'être. Tu avais passé la soirée à me regarder. En fait, tu ne me regardais pas. Tu me fixais comme si j'étais un gros tas de crêpes (minces avec bin du beurre, parce que c'est celles que tu préfères). Finalement, tu étais parti et on s'était simplement dit bonne soirée.

À ce moment, je ne savais pas que tu avais flashé sur moi.

Quelques semaines s'étaient écoulées depuis notre deuxième rencontre. Tu avais demandé à une personne de mon entourage si j'étais célibataire. Toi, le petit gars gêné, tu voulais savoir si je pouvais être intéressée par toi. Je trouvais ça cute, mais sans plus.

Une année s'était envolée à la suite de notre première rencontre.

Tu avais encore une fois pris l'initiative de demander à quelqu'un si j'étais célibataire. Au début, je trouvais ça bizarre que tu t'informes à nouveau. Je ne comprenais pas pourquoi tu ne venais pas me le demander à vive voix ou bien par écrit.

Néanmoins, après y avoir réfléchi, j'ai compris que je devais te donner une chance.

J'ai pris mon courage à deux mains et je t'ai écrit :

Alors comme ça tu veux savoir si j'suis célibataire? ;P

Ça fait déjà un moment que j'ai posé la question, personne ne pouvait me répondre...je sais toujours pas d'ailleurs.

J'espère que je ne t'ai pas mis mal à l'aise avec ma question, mais vu que ça fait 2 personnes qui me disent que tu leur as demandé si j'étais célibataire, je me suis dis que tu pouvais enfin le savoir. Alors, oui, je suis célibataire! :P

Ahahaha! J'adore les gens directs merci. On pourrait aller prendre un drink si jamais ça te tente?

On est sortis ensemble une fois.

Une troisième, sixième, neuvième fois…

Et puis, je suis tombée amoureuse de toi.

De toi qui me regardes avec un petit sourire en coin en penchant légèrement la tête de côté.

De toi qui chantes en public comme si personne ne pouvait t'entendre.

De toi qui es somnambule la nuit et qui me racontes des histoires sans queue ni tête.

De toi qui voles des bonbons à cinq sous à l'épicerie comme un jeune enfant insouciant.

De toi qui t'endors nez à nez avec moi.

De toi qui tortilles une mèche de cheveux autour de ton doigt lorsque tu réfléchis trop.

De toi et ta grande patience…

Non pas que tu dois attendre après moi lorsque je me maquille ou que je cherche comment m'habiller pour une soirée.

Quoi que…

Mais plutôt, de m'avoir attendu en amour.

Je ne te l'ai jamais dit, mais c'est la raison pour laquelle j'ai voulu apprendre à te connaître. Je me suis dit que si tu avais attendu plus d'un an, c'était probablement parce que tu tenais vraiment à moi.

Toi, le gars qui existe finalement en dehors de ma tête, tu es entré dans ma vie au moment où je m'apprêtais à faire un gros X sur les hommes. Où je m'apprêtais à renoncer à la planète Mars pour être seule un bon bout de temps.

On dit souvent que c'est lorsque l'on ne cherche plus, qu'on lâche prise, que l'on rencontre enfin la bonne personne.

De toute évidence, c'est ce qui est arrivé.

Puisqu'au bout du compte, je suis tombée amoureuse du gars qui m'a longuement attendu.

Celui que j'avais également espéré.

Celui que j'avais commandé à l'univers sur un bout de papier il y a de longues années.

Tu es vraiment arrivé au bon moment.

En fait, tu es arrivé au moment où je pouvais moi aussi te donner tout l'amour que toi, tu me donnes.

– Gabrielle